Père fondateur
Le fondateur de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice
Biographie par événements principaux de Monsieur Jean-Jacques Olier (1608-1657), fondateur de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice.
Jean-Jacques Olier naît de Jacques Olier et de Marie Dolu : il est le quatrième de huit enfants. Il est baptisé avec le nom de Jean le même jour. Plus tard on lui ajoute le nom de Jacques, peut-être pour perpétuer la mémoire de son petit frère baptisé Jean-Jacques et mort en très bas âge. Sa famille appartient à la noblesse de robe, une classe émergeante, appelée ainsi parce que son pouvoir vient de ses membres magistrats et avocats plutôt que d’un lignage héréditaire traditionnel. Le père de Jean-Jacques a été successivement conseiller au Parlement de Paris, secrétaire d’Henri IV et Grand Huissier de France. La famille gagne en notoriété au temps de la naissance de Jean-Jacques. Les hommes des deux côtés de sa famille obtiennent des postes enviés dans le gouvernement français. Cependant, dans ses Mémoires, Jean-Jacques Olier n’est pas impressionné par le statut. Après la mention de ses parents influents, il ajoute : » je suis mort par la miséricorde de Dieu à tout ce monde, et la génération d’Adam (…) ne vivant plus qu’à la seconde génération vraiment glorieuse pour moi » (t. 2, p. 250). Peu de temps après sa naissance, il est envoyé chez une nourrice qui habite dans la paroisse Saint-Sulpice, un détail considéré comme significatif par Jean-Jacques Olier entrevoyant son futur ministère (Mémoires, t. 3, p. 202).
Il commence ses études à Paris.
Son père est nommé représentant du roi à Lyon. Il emmène sa famille avec lui. Jean-Jacques et deux de ses frères s’inscrivent au collège Sainte-Trinité, une école de jésuites à l’excellente réputation.
Il devient membre du clergé. Conformément à la pratique commune chez les familles importantes, ses parents obtiennent pour lui un premier bénéfice : le prieuré de Bazainville dans le diocèse de Chartres.
François de Sales, un ami et un visiteur assidu de la famille, rassure la mère : son fils a bien la vocation. Le tempérament plutôt impétueux et bruyant du jeune Jean-Jacques lui donne des raisons de douter s’il est digne de l’état clérical. En effet, François prédit que l’enfant sera un grand serviteur de l’Église. M. Olier aura plus tard une dévotion durable à François de Sales.
Jacques Olier termine son travail à Lyon et est rappelé par le roi à Paris où il reçoit la charge de Conseiller d’état en reconnaissance de son service de la Couronne.
La générosité de Louis XIII envers la famille Olier touche aussi Jean-Jacques. Le 17 mai 1625, il reçoit le bénéfice du prieuré de Clisson dans le diocèse de Nantes. En plus, le 13 juin, il reçoit également l’abbaye de Pébrac dans le diocèse de Saint-Flour et, enfin celui du prieuré de Pouancé dans le diocèse d’Angers.
M. Olier étudie la philosophie au Collège Harcourt à Paris. Sous la tutelle de Pierre Padet, il étudie Aristote. À cause de la prédilection de son maître, il est aussi introduit avec un grand enthousiasme à l’étude de Platon, réintégré dans le monde universitaire pendant la Renaissance. Le 18 juillet 1627, il passe l’examen et reçoit le titre de Maître ès Arts. Il perfectionne ses connaissances du latin et du grec pendant cette période de deux ans.
Il étudie à la Faculté de théologie de la Sorbonne. Il est formé par plusieurs théologiens éminents de cette période et obtient le titre de Bachelier en théologie sacrée. Frédéric Monier, dans sa Vie de Jean-Jacques Olier (p. 40) commente ainsi cette période de sa vie :
De ces trois premières années d’études théologiques, qui furent pour lui les seules (…), le jeune bachelier reçut et garda dans son esprit un fond solide qui servit toujours de substruction à l’édifice de théologie mystique que ses communications directes avec Notre-Seigneur lui permirent d’y asseoir.
C’était une période heureuse pour Olier. Même s’il est seulement clerc, sa position d’abbé lui permet de prêcher de temps en temps. Il trouve ce moment de sa vie très comblant. Il vit à la façon des clercs de son temps avec deux voitures et plusieurs domestiques.
Monier (p. 44) raconte une des histoires les plus connues de la vie du fondateur de Saint-Sulpice. Selon ce récit, Marie Rousseau, la veuve d’un vendeur de vin à Paris, confronte Olier et autres clercs mondains en leur faisant les reproches suivants :
Hélas ! Messieurs (…) que vous me donnez de peine ! Il y a longtemps que je prie pour votre conversion. J’espère qu’un jour Dieu m’exaucera.
Quelle que soit l’exactitude historique de ce récit, il est un avant-goût de la place donnée plus tard par Olier à Marie Rousseau dans ses Mémoires.
M. Olier fait un voyage à Rome afin de poursuivre son étude de l’hébreu. Mais il commence à éprouver une sérieuse détérioration de la vue qui rend la lecture impossible. Ne trouvant pas de remède dans la médicine, il entreprend à pied le long voyage au sanctuaire de Lorette (200 km) afin d’obtenir de l’aide de la Très Sainte Vierge. Ses prières sont exaucées mais c’est plutôt sa vision intérieure qui est guérie. Il voit cet événement comme sa première conversion, i.e. le détournement du péché grave et le début d’une sérieuse quête de la sainteté. Cela inclut un engagement à la vie d’oraison : il fait l’expérience d’un grand désir de la prière. Dix ans plus tard, dans ses Mémoires, il attribue cette grâce à l’intercession de Marie Rousseau.
Son père meurt. Il retourne à Paris sans savoir comment vivre sa nouvelle vie dans le Christ. Pendant neuf mois, il ne fait pas de changements extérieurs dans son comportement. Olier nous dit dans ses Mémoires que pendant cette période de gestation spirituelle, la Très Saint Vierge est apparue à Mère Agnès de Langeac lui demandant de prier pour sa conversion.
J.-J. Olier fait une confession générale le jour de Noël et déclare ouvertement qu’il appartient entièrement à Dieu en Jésus Christ. Son style de vie commence à changer. Au lieu de s’associer aux personnes importantes et influentes du royaume, il passe son temps au service des pauvres. Au grand chagrin de sa famille, il passe son temps en les catéchisant et en les préparant aux sacrements. Pendant un pèlerinage à Notre-Dame-de-Chartres, Olier est libéré d’une période pénible de scrupules.
Dans un rêve, Dieu révèle à Olier qu’il est appelé à devenir un prêtre diocésain. À la suite, il choisit Vincent de Paul comme confesseur et guide spirituel. M. Vincent l’envoie, avec plusieurs autres, en province pour catéchiser et convertir le peuple négligé de ces régions.
Après avoir travaillé avec succès, il retourne à Paris. Avec la bénédiction de Vincent de Paul, il fait une retraite de pré-ordination. Il est ordonné sous-diacre le 12 mars 1633. À l’occasion de son ordination diaconale, le 26 mars 1633, il fait un voeu privé de servitude à la Vierge Marie.
À la veille de la fête de la Sainte Trinité, Jean-Jacques Olier est ordonné prêtre. Après un mois de préparation spirituelle, il célèbre sa première Messe à la chapelle du monastère des Carmes le 24 juin, en la fête de S. Jean-Baptiste, un de ses saints patrons. Le 19 juillet, Vincent de Paul inaugure la première des journées de retraites pour les prêtres, connues comme Conférences des mardis. Olier y participe fidèlement. De tels efforts pour répondre aux besoins des prêtres de cette époque constituent les premiers pas du mouvement qui, à la longue, mènent Vincent de Paul, Jean-Jacques Olier et d’autres à créer des séminaires en France.
Après une retraite avec Vincent de Paul, Olier quitte la ville pour travailler dans les missions d’Auvergne. Il demeure dans son abbaye de Pébrac. Pendant cette période, il rencontre Mère Agnès (voir mars 1631) qu’il a vue dans une vision pendant la retraite précédant son voyage missionnaire. Elle lui révèle sa vocation de fonder des séminaires en France. Mère Agnès meurt le 19 octobre de cette année.
M. Olier retourne à Paris. C’est à cette époque qu’il subit l’influence directe de Charles de Condren, supérieur général de l’Oratoire. Pendant cette période Mgr Sebastian Zamet, évêque de Langres souhaite être remplacé par Olier. M. Vincent favorise ce projet. Condren s’y oppose.
Pendant l’affaire Zamet, Olier est réduit à une inactivité vigilante, une situation très pénible pour lui et l’occasion d’une profonde crise intérieure. Finalement, il refuse le siège de Langres. Son alliance avec Condren et la décision de ne pas devenir évêque constituent des pas décisifs vers sa future vocation de prêtre de paroisse et de fondateur de séminaires.
Il retourne aux missions d’Auvergne avec enthousiasme. C’est une période très efficace de travaux apostoliques. Mais à un certain moment, il tombe malade et vient proche de mourir. Il guérit par l’intercession de S. François de Sales.
Suivant une période nécessaire de repos et de récupération, Jean-Jacques Olier part pour un nouveau voyage missionnaire. Tout commence dans un de ses bénéfices, à Clisson dans le diocèse de Nantes. Affaibli par une nouvelle maladie, il fait une retraite pour se préparer à ce travail. Il demande à Dieu pendant ce temps de recueillement de changer ses épreuves physiques extérieures en épreuves intérieures qui, selon lui, le purifieraient de façon plus complète. Monier (p. 182) commente ce moment comme suit :
Le fait est que si le serviteur de Dieu avait pu prévoir les épreuves effroyables qui l’attendaient à brève échéance, sa prière aurait peut-être expiré sur ses lèvres.
Pendant son activité missionnaire dans la région, il entreprend aussi la réforme nécessaire des religieuses du Couvent de la Regrippière dont la fondation date du XIIe siècle. À cause d’une autre maladie toutefois, son travail missionnaire est interrompu. Il retourne à Paris à l’hiver de 1639.
Sa santé s’améliorant, il entreprend du travail missionnaire plus près de Paris. Pendant cette période, Louis XIII le nomme évêque de Châlons, à 173 km à l’est de Paris. Encore une fois, appuyé par Charles de Condren, il récuse la nomination.
M. Olier entre dans une période de grandes épreuves. Cette expérience remarquable commence vers la fin de sa phase missionnaire et se termine à l’époque de ses efforts pour fonder un séminaire. Pendant ce désert, Olier fait l’expérience de sa propre petitesse et de son état de pécheur ainsi que d’un sens progressif de communion avec Dieu dans l’Esprit de Jésus Christ. D’après les descriptions de ses Mémoires, il est clair que c’est le temps le plus atroce de toute sa vie et, en même temps, une période de grâce profonde. Il se libère progressivement de ses souffrances au printemps et à l’été de 1641.
Charles de Condren meurt. C’est un moment pénible pour Jean-Jacques Olier.
Après une période de travail missionnaire dans le diocèse de Chartres, un petit groupe de prêtres (incluant Olier) tente sans succès de fonder un séminaire au chef-lieu de la région.
MM. Olier, du Ferrier et de Foix se rencontrent à Vaugirard pour la fondation d’un séminaire encore une fois. Leur effort donne du fruit cette fois-ci et ils inaugurent l’entreprise le 29 décembre 1641.
Olier fait le voeu de servitude à Jésus Christ que Notre Seigneur lui a demandé le 9 janvier 1641, à la mort de Condren. Son confesseur, Charles Picoté, lui suggère de reporter le voeu d’une année. À peu près au même moment, Olier rencontre Dom Grégoire Tarisse, le supérieur général de la réforme bénédictine de S. Maur, qui devient le guide spirituel de la nouvelle communauté du séminaire. Le père Hugues Bataille, économe général bénédictin, devient son directeur spirituel personnel. C’est à sa demande qu’Olier écrit ses Mémoires.
Le début de la Société de Ville-Marie (Montréal) avec Jérôme Le Royer de la Dauversière et ses amis. Ce projet missionnaire est très proche du coeur de M. Olier.
Un troc des bénéfices est négocié à la demande du curé de la Paroisse Saint-Sulpice. M. Olier devient curé de la paroisse que son prédécesseur, Julien de Fiesque, échange pour le prieuré de Clisson. Dom Grégoire, le Père Bataille, et Marie Rousseau appuient avec enthousiasme ce changement qui favorise deux de leurs préoccupations : la réforme du Faubourg de Saint-Germain (où se trouvent et la Paroisse Saint-Sulpice et l’abbaye Saint-Germain) ainsi que la croissance et l’expansion du nouveau séminaire. Cependant sa mère est outragée : son fils devient un simple curé. La fonction est complètement inadéquate pour les clercs de la noblesse. Cet événement marque le début d’une aliénation plus profonde de sa famille.
Jean-Jacques Olier est temporairement installé comme curé de Saint-Sulpice pendant qu’il attend la nomination officielle de Rome. Il prêche sa première homélie comme curé le 15 août en la fête de l’Assomption.
Après une maladie sérieuse et une longue récupération, il est solennellement installé le jour de la mémoire de Charles Borromée, réformateur du clergé au XVIe siècle.
Olier, en tant que curé de la Paroisse Saint-Sulpice, fait le voeu de servitude aux âmes qui lui sont confiées.
Pendant la messe à la Chapelle de Notre-Dame-des-Vertus à Aubervilliers, près de Paris, M. Olier prononce le voeu d’hostie à Dieu le Père.
Préparés par Olier, quatre de ses compagnons prononcent le voeu d’hostie à Montmartre de Paris.
Pendant les trois premières années de sa cure, M. Olier obtient peu de succès de ses efforts inlassables. De fait, il y a une opposition croissante de toute part contre ses réformes. L’apogée de cette opposition se produit le jeudi après la Pentecôte quand une foule en colère attaque et pille le presbytère. M. Olier est traîné dans les rues et battu. Il est sauvé par quelques amis, dont Vincent de Paul. La paix est rétablie par le Parlement qui envoie des gardes armés pour protéger les vies dans la communauté paroissiale et dans celle du séminaire. Pour Jean-Jacques Olier cette persécution est une grâce de Dieu : c’est le moment décisif de sa réforme.
Malgré beaucoup de difficultés, le séminaire s’épanouit pendant ces années, survivant à des changements d’édifices et surmontant plusieurs difficultés financières proches de la faillite. C’est aussi autour de ces années qu’Olier entre dans la longue et souvent pénible lutte avec une nouvelle doctrine : le jansénisme.
Le 6 septembre M. Olier et plusieurs de ses compagnons signent un acte d’association pour le séminaire et ainsi établissent formellement la Société des Prêtres de Saint-Sulpice. L’abbé de Saint-Germain autorise cette association ecclésiale le 23 octobre et Faillon place les lettres patentes du roi (qui ne portent pas de date selon la coutume de l’époque) vers la fin de 1645. Les lettres ne sont pas officiellement enregistrées jusque vers la fin de novembre 1650.
Alors que la réforme paroissiale se déroule, l’église n’est plus assez grande pour accommoder ceux qui viennent y prier. Après de longues négociations, qui ont commencé au début de son ministère de curé, la pierre angulaire de la nouvelle église est posée par la reine-mère, Anne d’Autriche. Mais le projet avance lentement et le nouvel édifice, qui est l’église Saint-Sulpice actuelle, sera complété seulement une centaine d’années plus tard.
Olier fait un voyage de trois mois. C’est un temps de pèlerinage et de prière. Il prêche au moins une retraite et rencontre quelques religieuses avec qui il a gardé une amitié spirituelle.
Au coeur du ministère de Jean-Jacques Olier se trouve la dévotion au Très Saint Sacrement. À cette date, une douzaine de voleurs commettent le sacrilège d’un vol des hosties consacrées. Cet événement est le début d’un nouveau sommet de la dévotion eucharistique : les paroissiens choqués ont été jusqu’à maintenant plutôt indifférents.
Après l’émeute de 1645, Olier continue son travail à la paroisse et au séminaire. Il est harcelé par les demandes déraisonnables de l’ancien curé en remboursement des bénéfices.
Les dernières années de Jean-Jacques Olier comme curé se passent pendant le chaos de la Fronde, la guerre domestique à Paris entre la cour (Anne d’Autriche et Mazarin pendant la minorité de Louis XIV) et les nobles du Parlement. C’est une période amère pour tous. Olier entend apporter l’aide financière et spirituelle autant aux riches qu’aux pauvres.
Après une longue attente, Jean-Jacques Olier pose la pierre angulaire de l’édifice du séminaire. Il est terminé et béni solennellement en la fête de l’Assomption, le 15 août 1651.
M. Olier présente à l’Assemblée générale du clergé de France le Projet d’établissement d’un séminaire dans un diocèse, un document d’une grande portée historique.
Olier prononce l’acte de soumission totale à la Sainte Trinité par les mains de Marie.
Consumé par son ministère et près de mourir, M. Olier remet sa démission comme curé.
La dernière période de sa vie est caractérisée par une maladie chronique et par une croissance de l’union avec Dieu. Pendant cette période, le Seigneur lui donne la grâce d’un amour profond de la Croix et l’espérance de la Résurrection. À mesure que sa condition le permet, il continue à diriger le séminaire de Saint-Sulpice et il travaille à la fondation d’autres séminaires.
Durant ces dernières années, il édite et publie quatre textes à l’usage de ses paroissiens. Ce sont : La journée chrétienne (1655), Le catéchisme chrétien pour la vie intérieure (1656), L’explication des cérémonies de la grand’messe (1657) et L’introduction à la vie et aux vertus chrétiennes (1657).
Depuis plusieurs années Jean-Jacques Olier est rempli d’un grand zèle pour les missions et il rêve souvent d’aller lui-même en pays lointain. Il veut en particulier aller à la Ville-Marie (Montréal, Canada), la ville nommée d’après sa patronne bien-aimée. Déjà en 1642, Olier collabore avec les membres de la Société Notre-Dame-de-Montréal. Maintenant, peu avant sa mort, même s’il n’est pas capable d’y aller lui-même, il choisit quelques prêtres pour aider à la continuation de cette colonie. Peu d’années plus tard, le 9 mars 1663, la Compagnie de Montréal, étant en difficulté financière, remet l’Île de Montréal à la Compagnie de Saint-Sulpice.
À 17h45 le lundi de Pâques, Jean-Jacques Olier meurt, assisté par son ami de toujours et confesseur Vincent de Paul. Il a seulement quarante-huit ans et demi.
Au temps de la Révolution française, le tombeau de M. Olier et ses restes mortels placés dans la chapelle du séminaire, sont profanés et perdus. Son coeur a été extrait du corps selon la pieuse nécrochirurgie de l’époque : il est préservé jusqu’à aujourd’hui au Séminaire sulpicien d’Issy-les-Moulineaux.